Quel avenir pour l’exploitation minière en France ?
La France a stoppé l’activité de la plupart de ses mines et pourtant nous continuons à consommer des métaux issus des mines étrangères comme la Chine qui est leader en matériaux indispensables aux appareils modernes (ordinateur, smartphone, TV…). Pourquoi la France a-t-elle fermé ses mines ? Que sont devenues les sociétés ayant reçues les Permis Exclusifs de Recherche (PER) délivrés en 2013 par Arnaud Montebourg à l’époque ministre du redressement productif.
Les ressources souterraines en France
L’exploitation minière a débuté avec la révolution industrielle. L’Angleterre, l’Allemagne et la France ont énormément exploité le charbon et l’épuisement des ressources associé à la crise industrielle des années 70 ont mis un terme aux mines de charbon. Mais il y a d’autres ressources minières que les ressources fossiles en France, toujours exploitées :
- Languedoc : mine de bauxite (additif pour les cimentiers)
- Salau en Ariège : mine de scheelite dont est extrait le tungstène
- Luzenac en Ariège : la carrière de talc la plus importante au monde
- Varangéville en Lorraine : dernière mine de sel encore en activité en France
Concernant les exploitations minières de métaux telles que l’or et le cuivre elles sont fermées car jugées non rentables et dénaturent l’environnement, la France préfère importer les métaux à bas prix.
Regain d’intérêt pour l’exploitation du sous-sol français
En 2012 Arnaud Montebourg a mis en place une campagne visant à ré-exploiter le sous-sol français. Depuis la flambée des métaux précieux, la France s’interroge sur le fait de puiser des métaux sur son propre sol. Mais avant toute exploitation minière, des permis exclusifs de recherche ont été délivrés afin d’étudier le sous-sol en France sur des filons jugés intéressants (cuivre, plomb, zinc, or et argent). C’est ce qu’espère trouver la société Variscan, première entreprise minière à recevoir le permis exclusif de recherche. Les régions exploitées seraient dans la Sarthe et en Mayenne pour un budget de 300 millions d’euros.
A savoir que des régions telles que la Bretagne et les Pays-de-la-Loire sont susceptibles de regorger des métaux très précieux (cérium, terbium, samarium…) pour les tablettes et smartphones.
Et demain ?
Si les recherches sont concluantes, cela pourrait ouvrir des perspectives de créations d’emploi dans le secteur minier, destinées aux ingénieurs et ouvriers des mines, très important pour un pays où le chômage est en hausse. Cela impactera aussi sur les entreprises connexes comme les entreprises de matériel de mine (foreuse pour tunnel, boulonneuse pour la consolidation des mines, purgeuse …) qui pourront avoir de nouveaux marchés sans compter la certification des appareils high-tech 100% français par les entreprises de l’électronique.